+ Quand il dort, il prend la couette dans ses bras, quand je dors je prends ma jambe dans mes bras. +
Ce soir j'ai dessiné ça. J'ai de quoi penser à des trucs nuls durant mes insomnies, comme le fait que j'aime bien prendre une de mes jambes dans mes bras. En tout cas dormir sur le dos est pour moi très inconfortable (monter ma jambe permet de rétroverser mon bassin). Parfois je me demande si un jour j'ai l'idée de me refaire les seins si j'arriverai encore à dormir sur le ventre, ce serait une raison raisonnable de ne pas le faire.
Je n'ai jamais aimé partager mon lit avec quelqu'un. Je me demande parfois si je n'ai pas un problème. Je ne peux pas dormir si j'entends quelqu'un respirer à côté de moi, ça m'angoisse. Les ronflements, également le fait d'être dans un véhicule à l'arrêt dont le moteur est allumé m'angoisse, c'est à dire que je peux avoir des spasmes et du mal à respirer.
A côté de ça, parce que je fais parfois des cauchemars ou des paralysies du sommeil, c'est là que c'est rassurant de pouvoir demander à quelqu'un de nous réveiller. Je suis devenue assez bonne à ça : parler au monde des réveillés quand mon corps est paralysé et mon esprit coincé dans le monde du sommeil, avec toutes les fantaisies dégueulasses qu'offre cet univers. Ce qui est horrible dans cette phase de transition entre le sommeil et la paralysie est que mes rêves passent du visuel au sensation physique, mon corps étant allongé, les yeux légèrement ouverts, mon regard est coincé sur un coin du plafond tandis que mon corps ressent et entend que quelque chose enlève la couverture, retient mes poignets, ou découpe mes doigts. Moi qui suit très visuel, je ne peux même pas dessiner ces créatures puisque je ne les vois pas, quelle frustration.
A part ça, quand je commence à m'endormir tout en étant encore consciente, j'entends des phrases, comme des répliques de films, dites avec des voix différentes, ce qui est dit n'a aucun sens et ne se répondent pas.
J'espère qu'un recruteur à qui j'envoie mon CV et l'adresse de ce blogue avec mes dessins sera content de savoir tout ça. Bisous.
2 commentaires:
Ah tiens, je croyais être la seule à entendre des voix au moment où je bascule dans le sommeil.
A vrai dire, c'est tellement étrange comme sensation que j'essaye tant bien que mal de la faire durer, de tenir en équilibre sur le fil ténu qui sépare le monde de Morphée de celui des vivants.
Mais finalement, je ne sais pas trop à quoi rime tout ça. Ca rime tellement à rien que régulièrement, je réécris tous ces dialogues saugrenus dans un petit carnet, dans une transe proche de l'écriture automatique : ça ferait de belles histoires.
Mais j'ai vingt-deux ans et l'âme aigrie comme un cornichon oublié dans un bocal au fond du frigo. Alors je n'en fais rien, et me contente de garder jalousement ces reliques de cerveau malade bien au chaud dans ma table de nuit.
Bonjour !
désolé de répondre si tard, je viens juste de voir que j'avais des commentaires -_-!
Je n'ai jamais entendu parler (sauf au moment de m'endormir...) de personnes qui ressentaient la même chose, et en effet c'est assez fragile comme sensation, plus j'essaie de comprendre, moins je vois.
Je n'ai pas la patience de noter tout ça, surtout que ces dialogues ne disent rien de très passionnant.
Je pense que si j'écrivais, je risquerai de perdre le "contact" et que rien viendrait, mais je n'ai pas essayer, c'est à tenter.
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